Ancienne Maison de Justice  – Oude huis der Gerechtigheid

Dit huis dateert uit de late 18e eeuw en was gebouw uit kalksteen en grote stenen uit de omgeving. Het was ooit het eerste en laatse “huis der gerechtigheid” of de verblijfplaats van de griffier. Oude Jalhaytois noemden haar “Amô l’griffî” (bij de griffie).

Het is opgenomen als erfgoed van Wallonië. (monumentaal en architecturaal)

Cette habitation en moellons de grès et calcaire remonte à la fin du XVIIIe siècle. Elle abritait autrefois la première et la dernière maison de justice ou encore la demeure du greffier. Auparavant, la justice se rendait sous un tilleul devant l’église. Les anciens Jalhaytois la désignaient sous le nom “Amô l’griffî” (chez le greffier). Inscrite au “Patrimoine architectural et monumental de Wallonie”.

Renier – Histoire du Ban de Jalhay T2

De 1729, une convention faite avec la veuve du greffier Schick, porte que

« pour 6 écus par an, les Bourgmestres et magistrats auront l’usage des deux quartiers de sa maison, pour eux et leur greffier, avec les chaises et tables. Ce dernier fournira à son plaisir, gratuitement, une charrée de troufes à ladite dame, pourquoi elle s’oblige de chauffer toutes les fois que de besoin, et de leur subministrer de la chandelle, lorsqu’il s’agira d’en avoir ».

Cependant, on nourrissait l’espoir de posséder un édifice à pareille destination, selon la pièce que voici :

« Le 3 novembre 1750, reçu de M.Raway, Bourgmestre, à la décharge de la communauté, 10 patars de cens qu’il doit pour environs 16 verges petites hors du Haut Vinave, sur quoi l’on a édifié la maison commune, par œuvres passées nà la cour de Jalhay, le 7 avril 1698, ensuite d’octroy de la Chambre des comptes, à payer à Pâques.

                                                               (signé) A.Malherbe. »

Cependant, l’adjudication de la menuiserie n’eut lieu que le 19 novembre 1769 et le cahier des charges porte qu’il y sera fait

«une montée à la royale, avec un balustre à l’entour. Les terrasses des pavés auront 3 pouces sur

3 ½,  à vive riesse (arête). L’obtenteur ne pourra poser les limons pour le pavé qu’en présence du magistrat, et être prêt à clouer les planches de même, lesquelles n’auront que ¾ de piedde largeur, sans bois blanc ni rouge et sans nouque (nœud). Pour la sainée du grenier, les bois à même distance et grosseur. La porte de la maison sera peinte bleue, les fenêtres vernies de blanc en dedans et de bleu en dehors. »

Cornet Nailis reprit ce travail. Dans le vestibule, au pavé, une dalle porta les mots et date

« Anno Domini 1769 ».

Selon un compte de 1770, on employa

« 101 muyds de chaux, à 12 sous, pour faire la halle. On raccommoda les vitres brisées par le cheval de J.-J. Baron de Crassier, lieutenant-gouverneur .»

Même année,

« la halle ou maison magistrale reçut 12 chaises, une table, des bancs, deux armoires, une stouffe (poêle) achetée à Polleur, 27 francs 10 sous, produit spécial de cette localité à cette époque.

La justice y occupa l’une des deux grandes pièces, nommée chambre scabinale, et cette construction fut dite successivement : maison magistrale, Halle de Jalhay, Halle magistrale en 1780, maison de ville en 1796, puis maison commune.

Disparue en partie dans la catastrophe de 1835, reconstruite bientôt, son premier étage continua de conserver les archives aujourd’hui à Liège, au dépôt provincial. Remplacée comme destination par la maison commune nouvelle, l’école de musique l’occupa et enfin le siège ancien de deux magistratures devint habitation particulière.

Jusqu’en ces derniers temps (Renier écrit fin du 19ème), elle porta comme épi de toiture, une découpure en tôle représentant une femme tenant d’une main une lance et de la droite une épée où s’entourait un serpent.